Adulte en devenir, l’adolescent traverse plusieurs phases cruciales dont chacune peut susciter une souffrance justifiant une consultation ponctuelle ou des entretiens réguliers.

A partir de quel âge ?

Sans qu’il y ait de véritable consensus on parle d’adolescence pour les 12/19 ans. Faire de la puberté l’évènement principal de l’entrée dans l’adolescence serait réducteur. De multiples bouleversements psychiques, affectifs, cognitifs, sociaux, et physiologiques entrent en jeu.

Pourquoi consulter ?

A l’âge des remaniements psychiques, des changements corporels et de la construction identitaire, les manifestations de la souffrance chez l’adolescent et les motifs de consultation qui en découlent sont nombreux.

Le plus souvent il s’agit de manifestations ponctuelles signe d’une souffrance psychique transitoire mais il arrive parfois que cette souffrance persiste et devienne plus intense, signe d’un développement qui ne serait pas harmonieux. Dans les deux cas une aide extérieure peut permettre à l’adolescent de sortir de cet état de crise et de dénouer ce qui se joue.

Selon la problématique, l’adolescent pourra être reçu pour un accompagnement ponctuel ou pour des entretiens réguliers. Dès lors un travail d’écoute, d’élaboration, de compréhension et d’analyse sera possible avec sa participation active.

Les parents sont conviés au 1er entretien dans la perspective d’une meilleure compréhension de ce chacun vit en lien avec l’adolescent au sein de la cellule familiale. Dans les entretiens suivants, l’espace de parole lui est entièrement dédié afin qu’il puisse occuper une place centrale dans son suivi.
Les parents, s’ils le souhaitent, pourront être informés de l’évolution de la prise en charge, le contenu des entretiens étant couvert par le secret professionnel défini par le code de déontologie des psychologues.

Les motifs de consultation et les signaux d’alarme

Il est parfois difficile pour les parents de distinguer ce qui relève du processus normal de l’adolescence d’une véritable problématique ancrée. Tous les signes inquiétants qui perdurent et s’installent dans la durée doivent être des signaux d’alarme et peuvent motiver une demande de consultation.

Je dresse ici une liste qui, sans être exhaustive, regroupe une grande partie des motifs qui peuvent amener un adolescent à consulter un psychologue :

  • Un mal-être général
  • En lien avec la famille : des relations conflictuelles répétitives avec l’entourage, la séparation de ses parents, de la violence verbale ou physique, la difficulté à se séparer de ses parents…
  • Une mauvaise image de soi
  • Les angoisses et l’anxiété
  • Une séparation, un deuil à faire
  • Les troubles obsessionnels et compulsifs (T.O.C.) et Les rituels
  • Les insomnies à répétition
  • Les plaintes somatiques répétées : maux de têtes, maux de ventre, douleurs répétées.
  • Le fait d’être à haut potentiel intellectuel (H.P.I)
  • Les questionnements métaphysiques envahissants
  • Les conduites à risque : c’est un âge où le passage à l’acte est fréquent.
    L’ado évite ainsi la mentalisation des conflits c’est-à-dire il évite de mettre en pensées ce qu’il vit. Dans les conduites à risque on retrouve les addictions (alcool, stupéfiants, sexe, nouvelles technologies…) mais aussi la violence et les conduites à risque auto-agressives dont la scarification.
  • Au niveau scolaire : l’échec scolaire, un effondrement des notes, la phobie scolaire. Tout ce qui constitue une rupture avec l’école est un signe à prendre en compte.
  • Au niveau social : le harcèlement et le cyber harcèlement ; L’absence de vie sociale.
  • La maladie : La maladie (de l’ado ou d’un proche)
  • La dépression : elle est difficile à identifier chez l’adolescent et passe souvent inaperçue. Les symptômes étant interprétés par l’entourage comme faisant partie de la crise d’adolescence. Les signes avant-coureurs sont le repli sur soi, la perte d’intérêt (désinvestissement au niveau social, scolaire, personnel) et les troubles de l’humeur.
  • Les troubles alimentaires : l’anorexie et la boulimie (à distinguer des mauvaises conduites alimentaires).