A partir de quel âge?

L’enfance est une période qui commence à la naissance et se termine avec l’entrée dans la puberté. Un enfant peut consulter très tôt cependant avant 4 ans il s’agit essentiellement de thérapies conjointes enfant/parents ou de thérapies mère/bébé.

Quelque soit l’âge de l’enfant le travail psychothérapeutique n’est rendu possible qu’avec la mobilisation de ses parents.

Pourquoi consulter ?

Tout au long du développement de l’enfant (développement psychoaffectif, intellectuel, physiologique, moteur, et social) des facteurs internes ou externes peuvent l’exposer à des difficultés d’ordre psychologique. Il les exprimera par des symptômes variés comme la peur, la tristesse, le retrait sur lui, les colères répétées, l’angoisse de séparation, les plaintes somatiques, des troubles du sommeil, des troubles de la propreté…

C’est au travers de ces manifestations qu’il signifie inconsciemment aux adultes qu’il rencontre des difficultés ou qu’il est en souffrance. Son comportement étant le meilleur indicateur.

Que les symptômes soient transitoires ou persistants ce sont autant de signes qu’il a peut-être besoin d’une aide extérieure, ponctuelle ou plus longue.

Les raisons qui amènent des parents à prendre rendez-vous pour leur enfant sont nombreuses, d’autant plus qu’on ne retrouve pas les mêmes problématiques d’un âge à l’autre.

Je dresse ici une liste, qui sans être exhaustive, regroupe une grande partie des demandes de consultation :

  • Les problèmes d’image de soi : Le manque de confiance en soi et/ou la mauvaise estime de soi.
  • La tristesse, l’isolement, le retrait sur soi, l’absence de jeu
  • Un évènement de vie courant ou traumatique : un déménagement, l’arrivée d’un bébé au sein de la famille, une hospitalisation, la séparation de ses parents, la maladie ou le décès d’un proche…
  • Les difficultés relationnelles : les relations sur un mode conflictuel ou sur le mode de l’effacement.
  • Les conduites oppositionnelles : des colères répétées et incontrôlables, l’opposition systématique (refus délibéré de se conformer aux demandes de l’adulte), l’opposition passive.
  • Le fait d’être à haut potentiel intellectuel (H.P.I.) et/ou l’hypersensibilité
  • Les plaintes somatiques répétées : maux de ventre, maux de têtes…
  • Les troubles anxieux : ils se manifestent sous des formes variées comme les cauchemars répétés, l’angoisse de séparation ou de perte, les peurs irrationnelles, les terreurs nocturnes ou encore la phobie scolaire (refus scolaire anxieux). Les T.O.C., les rituels et les manies dénotent également de l’anxiété d’un enfant.
  • Les troubles du sommeil comme les difficultés d’endormissement, les réveils fréquents…
  • Les troubles de l’alimentation
  • Les troubles de la propreté comme l’énurésie ou l’encoprésie
  • Les troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité
  • Les troubles « dys » du langage et des apprentissages :
    • la dyslexie (difficultés de déchiffrage des phonèmes et de compréhension de la lecture)
    • la dysorthographie (difficultés à assimiler les règles orthographiques)
    • la dyscalculie (difficultés de mémorisation et d’apprentissage du calcul et des notions mathématiques)
    • la dysphasie (difficultés à parler et à communiquer)
    • la dyspraxie (difficultés à coordonner ses gestes pour effectuer une tâche visuo-spatiale comme l’écriture, la marche, la préhension des objets…)

    Chacun de ces troubles est spécifique à une fonction cognitive et affecte un domaine de compétence : le langage oral, le langage écrit, les mathématiques, ou encore la coordination des gestes dans l’espace.
    Bien que les troubles « dys » ne dénotent pas d’une intelligence amoindrie l’enfant est souvent persuadé du contraire et ils interfèrent sur son développement psychoaffectif. Ils sont handicapants au quotidien et peuvent provoquer d’autres symptômes comme l’anxiété, le manque de confiance en soi, la phobie scolaire ou encore l’agressivité. Pour ces raisons un dépistage précoce est essentiel car il facilite sa prise en charge ultérieure qui, le plus souvent, fait intervenir de nombreux professionnels.

Bien que les raisons pour consulter soient nombreuses tout n’est pas pathologique !

A chaque étape du développement de leur enfant les parents peuvent rencontrer des symptômes qui leur semblent inquiétants mais qui ne sont pas nécessairement l’expression d’une souffrance psychique. Par exemple les colères incontrôlées, l’opposition ou encore les peurs (du noir, des monstres, de la séparation…) des comportements banals durant la petite enfance pour autant qu’ils ne perdurent pas après un certain âge. Ils témoignent de la richesse de l’imaginaire enfantin et de son développement psychoaffectif.